Édito

Il y a cent ans, le monde s'embrasait, ouvrant la voie au conflit le plus meurtrier que l'Histoire ait jamais connu. 

L'Europe était le terrain de la guerre, et les champs de bataille français, l'épicentre de la violence absolue.

Notre Département, à cause de sa situation géographique,  a été plongé au cœur de l’épouvante. Durant quatre longues années, le territoire départemental  fut  le théâtre d'opérations militaires dévastatrices.

Le jour de l’armistice, le 11 novembre 1918, l’Oise comptait 102 communes en ruines et plus 10 000 foyers détruits. Les civils ont donc payé un lourd tribut, et il faudra du temps pour que les plaies se referment et que la vie retrouve sa normalité. 

Comment ne pas penser également aux soldats, de différentes nationalités, tombés, nombreux, sur le sol isarien à l’issue de combats fratricides.

De nos jours, il suffit de parcourir l’est du département pour retrouver partout les cicatrices de la Grande Guerre. La présence des cimetières militaires, l’architecture des villes et villages reconstruits, les musées, autant de signes physiques  qui rappellent aujourd’hui, les affrontements d’hier.

Le Conseil départemental soucieux que la flamme du souvenir ne s’éteigne pas, a décidé de commémorer cette période douloureuse avec la volonté de s’adresser à tous.

Avec « 14-18, l’Oise se souvient », le Département fédère autour de lui des associations, des collectivités locales, et des institutions publiques porteuses de projets culturels, scientifiques et pédagogiques consacrés au devoir de mémoire.

Le site 14-18, L’Oise au cœur de la Grande Guerre vient renforcer ce dispositif. Il permet à chacune et chacun d’apprendre et de comprendre ce que notre territoire et ses habitants ont subi pendant quatre ans. Il participe ainsi au refus de l’oubli, si nécessaire pour préserver la Paix.