Tableau des morts et disparus de l’arrondissement de Compiègne par professions. Décembre 1919. ADO, Rp 1920.
Ces statistiques ont été dressées en réponse à une circulaire du ministère de l’Intérieur en date du 1er juillet 1919. L’objectif est clairement de connaître les métiers manquant de personnel dans cette période d’après-guerre.
Catalogue des Marbreries générales (magasins et bureaux à Auteuil) envoyé à la commune de Catenoy, mars 1919. ADO, EDT 151/7M1.
Dès 1919 commence la commémoration de la disparition tragique de toute une génération. Dans l’Oise, des monuments sont érigés par des régiments dès 1915 (à Attichy par exemple).
Après la fin des combats, une série de lois (1919-1925) organise l’érection de monuments commémoratifs, puis les cérémonies qui doivent s’y tenir.
La décision de construire un monument aux morts dans une commune donne lieu à plusieurs démarches administratives. Elle doit faire l´objet d´une délibération du conseil municipal, ensuite soumise à approbation préfectorale.
L’existence de prospectus publicitaires montre la large diffusion de certains modèles de monuments. Parfois ce sont aussi des artistes locaux qui répondent à la commande.
Extrait des délibérations du conseil municipal de la commune de Romescamps, 18 juin 1920. ADO, 2 Op 12 885.
Le monument aux morts est souvent établi sur un terrain communal, pour éviter une dépense de plus, mais toujours à la vue du plus grand nombre.
Carte postale, le monument aux morts de Senlis. ADO, 5 Num 1 / 1104.
Le monument de Senlis a été inauguré le 15 juillet 1923 par le Président de la République Raymond Poincaré et réalisé par Gaston Dintrat.
Des inscriptions sur les différentes faces du monument rappellent le nom des otages fusillés ainsi que le sort tragique du maire Eugène Odent. Une statue en haut-relief d’une femme couronnée de remparts symbolise le courage de la ville lors de l’invasion du 2 septembre 1914. En bas-relief sur la face nord-est, un groupe de poilus transporte un blessé guidé par l’ange de la Victoire.