Il est parvenu aux archives départementales au sein d’un album photographique concernant notamment la Première Guerre mondiale dans l’Oise (23 Fi). L’auteur du document est inconnu. Le journal de marche indique que ce concert a été donné lors d’une période de repos du régiment. Celui-ci est en effet cantonné à Beauvoir et Breteuil entre le 19 septembre et le 22 octobre 1916. Ce document rappelle qu’au début du XXe siècle chaque régiment d’infanterie de l’armée française était doté d’ensembles musicaux. En marge de leurs fonctions militaires, ces orchestres régimentaires participaient à la vie civile en exécutant un répertoire patriotique connu de tous ayant pour but de servir de vitrine à l’armée et de renforcer l’identité nationale autour du régime en place.
Ce document fait partie d’un dossier, intégralement reproduit, concernant la réglementation de la vente d’alcool pendant la Première Guerre mondiale. A la veille de 1914, en France et en Europe, l’alcool tient une place importante dans la vie quotidienne. La vie sociale du village s’organise ainsi autour de nombreux débits de boissons. La consommation d’alcool est importante également dans les milieux ouvriers. Il en va de même dans les tranchées, que ce soit pour affronter les longues phases d’attente, la peur de la mort ou pour servir de défoulement et d’oubli après un coup dur. L’ivrognerie est pourtant considérée comme un fléau, tant pour la discipline que pour la santé des soldats. Les autorités civiles et militaires tentent d’y remédier en réglementant la vente d’alcool dans la zone des armées. Toutefois, l’attitude des autorités reste ambiguë vis-à-vis de l’alcool. D’une part à cause de ses effets désinhibiteurs sur les soldats au moment de l’assaut, d’autre part sous la pression des producteurs. Les soldats français sont ainsi officiellement et gratuitement ravitaillés en vin (jusqu’à un litre par jour et par homme) et une police des vins est créée pour surveiller la qualité des boissons alcoolisées fournies à la troupe. (Rédigé à partir du Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918, sous la direction de François Cochet et Rémy Porte.)
Ouvrage acheté sur catalogue à la librairie Duchêne de Toulouse en 2011, Noyon im Kriegsjahr 1916 [Noyon pendant la guerre, 1916] est un album à l’italienne (16 x 23 cm) de 16 planches de photographies du photographe berlinois Rudolf Lambeck. Les principaux monuments et rues de Noyon, occupée par les Allemands du 30 août 1914 au 18 mars 1917, y sont représentés. Mais il s’agit avant tout d’un album de propagande édité par le commandement allemand à destination des soldats et de leur famille. En effet, la présence allemande dans les territoires occupés est fortement marquée, les soldats allemands sont très présents dans les rues de Noyon, soit en faction, soit se déplaçant à pied ou à cheval. La propagande permet, non seulement de montrer que les Allemands sont victorieux, mais que leurs conditions de vie sont bonnes, car ils apparaissent souriants et en bonne santé. Cette publication montre l’importance stratégique et symbolique de Noyon pour les Allemands. Noyon a une situation clé dans leur dispositif militaire et est placée sous l’autorité militaire d’un commandant allemand. Elle constitue une ville de garnison élevée au rang de « ville d’étape », l’hôtel de ville est le siège d’une Kommandantur. La ville jouit d’autre part d’une certaine renommée dans l’Allemagne luthérienne car c’est la cité d’origine de Jean Calvin (une plaque commémorative sera ainsi apposée sur sa maison natale en 1916). Cet exemplaire comporte une dédicace, datée du 1er janvier 1917, au dos de la dernière planche : «1. Januar 1917. Zur freundlichen Errinerung meiner lieben Freundin [Feodora?] zum Geburtstage. Ernst » : «1er janvier 1917. En souvenir amical de ma chère amie [Feodora ?] pour son anniversaire. Ernst »
Publiée à Compiègne, la Gazette de l'Oise paraît de 1886 à 1944 et compte jusqu'à 5 éditions (Compiègne, Clermont, Senlis puis Creil et enfin une édition sportive). En ce début d’année 1916, l’éditorial de Claude Montorge témoigne d’un changement d’état d’esprit des Français concernant la guerre. Les termes qu’il emploie pour qualifier la nouvelle année (« mystérieuse », « l’inconnu ») indiquent que le doute sur l’issue du conflit a peu à peu remplacé l’optimisme affiché pendant les premiers temps d’une guerre qui devait être courte et victorieuse. En effet, les combats s’éternisent un peu partout en Europe et les pénuries de biens et de main-d’œuvre deviennent criantes comme l’illustrent les articles sur le manque d’allumettes et sur la participation de plus en plus nécessaire des femmes à l’effort de guerre.
Ces documents font partie des archives personnelles et familiales données par Claude Dubois, fils d’Henri, aux archives départementales de l’Oise le 1er octobre 1997. Né le 10 novembre 1882 à Montataire, Henri Edmond Dubois est rappelé sous les drapeaux à l’âge de 31 ans le 1er août 1914 suite au décret de mobilisation générale. Dactylographe au service d’une gare régulatrice, il passe le 30 novembre 1915 au 44e régiment d’infanterie, 9e bataillon, 37e compagnie et suit une formation de trois mois au bataillon d’instruction du Mesnil-sur-Oger (Marne). C’est depuis un village tout proche, Vert-la-Gravelle (aujourd’hui commune de Vert-Toulon dans la Marne), qu’Henri envoie ses vœux de bonne année 1916 à sa famille. Dans un précédent courrier, ses parents lui conseillaient de dormir dans un lit. Sans se plaindre, Henri leur décrit une journée type de son quotidien (escrime à la baïonnette, exercice de tir, corvée de bois…) mais aussi ses conditions d’hébergement (15 poilus serrés dans une étable). Le 8 avril 1916, il passe au 294e régiment d’infanterie puis le 7 mars 1917 à la 6e section des secrétaires d’Etat-major et de recrutement. Il est promu caporal le 13 septembre 1918. Démobilisé le 7 mars 1919, Henri Dubois meurt à Noailles le 29 mai 1955.
Récemment acquise par les archives départementales, cette photographie fait partie du fonds coté 73 Fi. La photographie a été prise en 1915 depuis le ballon dirigeable bombardier l’Adjudant-Vincenot dont on aperçoit l’ombre et le hangar de toile au premier plan. La fumée qui monte à côté du hangar provient de l’unité de production d’hydrogène qui servait à gonfler le ballon. Au second plan s’étend la commune de Crèvecœur-le-Grand qui pâtira en 1918 des bombardements de l’aviation allemande en raison de sa proximité avec les tranchées de la Somme et de son rôle de cité hospitalière pour les soldats. L’Adjudant-Vincenot a été construit par l’entreprise Clément-Bayard basée à Trosly-Breuil. Il est mis en service en 1911 et affecté à Toul (la photographie est d’ailleurs probablement prise lors d’un trajet du dirigeable entre Crèvecœur-le-Grand et Toul). Il est abattu par l’armée allemande le 1er juin 1916 aux Éparges près de Verdun. Considéré comme le dirigeable français le plus actif de la Première Guerre mondiale, il bénéficie d’une grande exposition médiatique puisqu’il apparaît notamment sur de nombreuses cartes postales.
Ces documents, qui proviennent des archives de la commune de Cuigy-en-Bray (EDT 26/ 1H1), indiquent aux maires la procédure à suivre pour la rédaction des actes de décès des militaires ou civils tués à l’ennemi dans leur commune. Outre la reconnaissance honorifique posthume qu’elle confère, la mention « Mort pour la France » permet notamment au défunt et à sa famille de bénéficier d’un soutien financier et moral (sépulture individuelle au frais de l’Etat, pension pour les veuves et les orphelins…). L’apposition de cette mention et la procédure à laquelle elle a donné lieu au ministère de la Guerre permettent aujourd’hui de faciliter les recherches d’un soldat. Les fiches individuelles de chaque soldat mort pour la France ou ayant fait l’objet d’une demande pour obtenir cette mention ont en effet été numérisées et sont consultables sur le site Internet du ministère de la Défense (base Mémoire des hommes). Elles indiquent notamment le lieu où l’acte du militaire recherché a été transcrit, la plupart des décès des soldats ayant été reportés dans les registres d’état civil de leur lieu de naissance ou de résidence. Durant le conflit, des registres d’état civil spécifiques ont également été tenus sur le terrain par les officiers des corps d’armée, divisions, régiments, bataillons et autres unités engagées dans les combats. Ces registres sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte.
Elle est issue d’un album réalisé par son fils Pierre Debenedetti et acheté par le conseil départemental de l’Oise en 2015 (coté 71 Fi 1 aux archives départementales). Ce cliché datant d’avril 1915, et dont l’auteur est probablement J. L. Debenedetti, représente des officiers et des soldats jouant au bridge à Canny-sur-Matz, à l’arrière du front. Ce document rappelle que les soldats ne se trouvaient pas en permanence dans les tranchées et alternaient périodes de combats et de repos. Ces dernières leur permettaient de se distraire en organisant par exemple des matchs de football ou des parties de cartes. Quoiqu’éloignés du front, les soldats n’étaient pas libérés pour autant de la vie militaire. Les périodes à l’arrière permettaient notamment de s’exercer au maniement des masques à gaz ou des projectiles explosifs.
Les trois sociétés qui composent la Croix-Rouge française (Société de secours aux blessés militaires, Association des Dames Françaises et Union des femmes de France) sont mobilisées dès le début du conflit pour mettre en place des hôpitaux auxiliaires ou fournir des infirmiers et infirmières aux hôpitaux complémentaires gérés par le service de santé des armées. Ce registre comporte les états signalétiques et des services des membres du comité de Beauvais de la Société de secours aux blessés militaires ainsi que les listes d’affectation des infirmières dans les différents hôpitaux de Beauvais (hôpital temporaire n°1 établi au lycée Félix Faure, hôpital temporaire n°11 établi au lycée Jeanne Hachette, hôpital auxiliaire n°3 établi à l’institution du Saint-Esprit, hôpital auxiliaire n°10 établi à l’Institut agricole). On trouve notamment dans ce document une dénommée Noémie Cartier, « journaliste reporter », infirmière à l’hôpital auxiliaire n°10, ou encore Yvonne Drouet d’Aubigny, épouse Amyot d’Inville, dont les fils s’illustreront pendant la Seconde Guerre mondiale.
La République de l’Oise est un des principaux quotidiens locaux du département. Publiée à Beauvais, elle paraît du 3 mai 1880 au 6 mai 1944. Avec notamment Jammy Schmidt pour rédacteur-en-chef, La République de l’Oise est l’organe officieux des radicaux-socialistes dans le département. Dès le début du conflit, la presse française est soumise à la censure instituée par le gouvernement. Ce contrôle des médias a pour objectif d’éviter la diffusion d’informations qui seraient utiles à l’ennemi ou qui exerceraient une mauvaise influence sur le moral des soldats et des civils. En parallèle, les médias français développent un discours teinté d’un fort optimisme patriotique afin d’entretenir le moral de l’arrière.
Ernest Corbie (1842-1924), ancien cultivateur, membre de la Société d’histoire et d’archéologie de Senlis, habite à Nanteuil-le-Haudouin lorsque la guerre éclate. Il occupe alors la fonction d’administrateur de l’hôpital intercommunal de Nanteuil-le-Haudouin. Très actif pendant la Première Guerre mondiale, il participe à l’identification de soldats français morts au combat dans le Valois. De nombreuses familles lui écrivent tout au long de la guerre pour retrouver les corps de soldats disparus. C’est notamment le cas d’un dénommé Paul Vieillard qui le sollicite pour rechercher le lieu d’inhumation de son frère, Charles Auguste Vieillard, originaire du Doubs, tué à Bouillancy le 7 septembre 1914. Paul Vieillard transmet à Ernest Corbie la liste des effets personnels de son frère et lui en donne une description physique détaillée avec l’espoir que ces informations permettront de l’identifier parmi les nombreux corps de soldats qui sont exhumés dans la région de Nanteuil-le-Haudouin. Le corps de Charles Auguste Vieillard repose aujourd’hui dans la nécropole nationale de Verberie.
Ces documents proviennent des archives de la commune collectées par les archives départementales de l’Oise en 2014 et classées sous la cote EDT 387/4H1. Ils permettent de mesurer l’importance du département de l’Oise comme base de cantonnement militaire pendant la Première Guerre mondiale. De fait, situé à la jonction du front du nord et de celui de l’est et parcouru par un dense réseau ferroviaire, le département fut considéré comme une plaque tournante des armées françaises. Lors de son arrivée dans la commune, le chef de régiment s’adressait à la mairie qui lui communiquait les lieux de cantonnement du village. Le plan de Thury-sous-Clermont indique 75 points de cantonnements possibles dans le village proprement dit (de quoi accueillir près de 450 soldats et 80 chevaux) alors que ce dernier ne comptait que 63 maisons en 1911 (soit 157 habitants). C’est donc l’ensemble de la commune qui était réquisitionné pour accueillir les troupes. L’autorité militaire accaparait aussi bien les logements des civils, où les officiers prenaient leurs quartiers, que leurs terrains, le gros des troupes devant s’entasser sous des abris plus précaires (tentes, granges, grenier). Le moulin de Thury-sous-Clermont devait ainsi pouvoir accueillir jusqu’à 70 hommes ! Des recherches restent à faire pour déterminer le nombre de milliers de soldats ayant été hébergés à Thury-sous-Clermont sur l’ensemble de la durée du conflit. On peut toutefois imaginer que le passage d’un régiment, qui pouvait se prolonger jusqu’à plusieurs semaines, était source de contraintes pour les habitants même si ceux-ci étaient dédommagés (de 0,05 franc par nuit pour un soldat ou un cheval à 1 franc par nuit pour un officier).
Le document ci-contre est issu des fonds iconographiques des archives départementales. Il s’agit d’une photographie (2 Fi 6/1/29) représentant la visite du docteur Marceau Bilhaut aux soldats convalescents soignés au lycée Félix Faure de Beauvais reconverti en hôpital militaire. Les informations figurant au verso de la photographie permettent de dater l’événement au printemps ou à l’été 1915. Ils permettent également d’en identifier les principaux acteurs. Dès l’annonce de la mobilisation générale, le ministère de la Guerre mit en application son plan d’organisation des secours aux blessés. Dans l’Oise, Beauvais et Compiègne furent désignées pour recevoir les blessés militaires. A Beauvais, l’hôpital mixte de l’Hôtel-Dieu ne pouvant contenir que 108 lits civils et 70 lits militaires, un vaste hôpital militaire fut établi dans l’internat du lycée Félix Faure. Pourvue de 4 services de 100 lits et d’un service de chirurgie de 100 lits, cette structure devint un exemple de modernité pour tout le département. Grand spécialiste de chirurgie osseuse, le docteur Bilhaut assura la direction de l'hôpital comme médecin chef. Près de 40 000 blessés passèrent par cet hôpital entre 1914 et 1917.
Carnet de récit par Joseph Louis Barrois (Soisy-sous-Montmorency, 9 avril 1874-Noroy, 16 mai 1933) de son parcours militaire au cours de la période 4 août 1914-26 avril 1915 alors qu’il était soldat au 11e régiment d’infanterie territoriale. Stationné en Belgique depuis le début du mois de janvier 1915, il est blessé le 18 février 1915 lors du bombardement d’Oostduinkerke (vue 24, page de gauche). En fin de carnet figurent une liste de soldats de la 2e escouade de la 12e compagnie du 11e régiment d’infanterie territoriale ainsi que les paroles du chant du 11e régiment d’infanterie territoriale. Don d’un particulier du 12 janvier 2013 (Jp 3420).
Ce document est un exemplaire de la lettre pastorale de Marie-Jean-Célestin Douais, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, rédigée le 22 janvier 1915 et adressée au clergé et aux fidèles de son diocèse. Il est issu des archives de la paroisse Saint-Pierre de Beauvais (fonds coté 53 J), actuellement en cours de classement. Malgré les mesures de laïcisation républicaine mises en œuvre depuis les années 1880, le point de vue de l’Eglise demeure très important dans la société française du début du XXe siècle qui est encore largement religieuse. Les historiens soulignent même un « renouveau religieux » à l’été 1914 lié à l’entrée en guerre. La teneur patriotique de la lettre de Monseigneur Douais est conforme à la position globalement nationaliste des catholiques français et d’une grande partie du clergé de l’époque. En répondant aux préoccupations spirituelles des familles, qui s’inquiètent du salut des morts au combat, et en encourageant les fidèles à se battre pour défendre la patrie, il réunit idéal religieux et idéal patriotique et participe ainsi à l’Union sacrée réclamée par le gouvernement français.
Le document ci-contre est extrait du journal d’André de Maricourt publié en 1916 sous le titre Le drame de Senlis et conservé dans la bibliothèque des archives sous la cote 1 BH 684. André de Maricourt (1874-1945), archiviste-paléographe et membre de la Société d’histoire et d’archéologie de Senlis, est l’auteur de plusieurs ouvrages et d’articles historiques. Il prend part à la Première Guerre mondiale en tant que brancardier volontaire d’une ambulance établie dans le collège Saint-Vincent de Senlis. Il est donc un proche témoin des faits de guerre survenus dans la ville entre août et décembre 1914 qu’il décide de consigner dans un journal destiné dans un premier temps à sa famille. Publié en plein cœur du conflit, l’ouvrage a une tonalité patriotique voire germanophobe revendiquée dans l’introduction dans laquelle l’auteur explique qu’il publie son journal pour étayer le dossier « que le monde civilisé peut et doit dresser contre les Impériaux ».
Le document ci-contre est extrait d’un carnet des inventaires des valeurs et effets laissés par les militaires décédés entre 1915 et 1919 à l’hôpital de Senlis. Il est aujourd’hui conservé aux archives de l’Oise sous la cote HDT 4/460. Particulièrement émouvant, ce carnet rassemble pour chaque soldat hospitalisé et décédé à l’hôpital de Senlis les dates de son séjour, mais surtout la liste de ses effets personnels (alliance, photographies et cartes postales, livret militaire, etc.). On ignore ce qu’il est advenu de ces objets après le décès des soldats.
Ces pages sont extraites du registre de délibérations de la commune de Tracy-le-Val de 1903 à 1933 (EDT 380/1 D 6). Elles permettent de se représenter la vie quotidienne d’une commune au cœur du conflit lors de la Première Guerre mondiale. En effet, Tracy-le-Val est confrontée, au cours du mois de septembre 1914, aux combats pour la fixation du front dans le département de l’Oise. A l’issue de ces batailles, Tracy-le-Val se retrouve, jusqu’à la première libération du département en mars 1917, sur la ligne de front, ce qui entraîne l’évacuation de ses habitants. A partir du mois de novembre 1914, la commune est éprouvée par la « guerre des mines » qui se déroule sur le plateau du Soissonais. Cette situation explique qu’il n’y ait pas eu de conseils municipaux en temps de guerre mais uniquement deux séances « sur convocation verbale urgente » les 18 août et 6 octobre 1914. Malgré les destructions (plus de 80 % des habitations de Tracy-le-Val ont été détruites par les combats), toutes les archives communales n’ont pas été touchées : les registres paroissiaux et d’état civil depuis 1674 et les registres de délibérations depuis l’an VIII ont été conservés. Le registre présenté ci-dessous a été pris en dépôt par les archives départementales le 6 octobre 2014.