Le reflux des forces allemandes

La bataille de l’Ourcq et la retraite allemande

Dérogeant au plan d’invasion de la France mis au point par Schlieffen, le commandement suprême allemand ordonna le 2 septembre au général von Kluck d’abandonner sa progression à l’ouest du camp retranché de Paris pour refouler les forces alliées vers le sud-est de la capitale. En prenant connaissance de cette conversion de l’aile droite allemande, le général Joffre ordonna le 4 septembre à la 6e armée de reprendre l’offensive en attaquant le flanc ennemi dès le lendemain au nord-est de Meaux. Aussi, le 5 septembre, l’armée de Maunoury soutenue au sud par les troupes anglaises engagea le combat sans toutefois atteindre l’objectif assigné.
L’engagement sur l’Ourcq plaça l’extrême sud-est du département de l’Oise au cœur de la bataille. A l’initiative du général Gallieni, plus d’un millier d’automobiles et de taxis parisiens furent réquisitionnés pour le transport de renforts vers Nanteuil-le-Haudouin. Après cinq jours de combats, les Allemands se replièrent et passèrent l’Aisne le 12 septembre. La limite de front que représentait la rivière fut rapidement abandonnée par les corps d’armées allemands, qui préférèrent les vastes champs de tir des plateaux aux escarpements boisés de la vallée trop exposés aux tirs alliés. L’armée allemande se replia alors derrière Cuts et se trouva presque rejetée hors du département de l’Oise lorsque les renforts des armées de réserve lui permirent de reprendre l’initiative.